Varför svettlukt fastnar så hårt i syntet – och vad du kan göra åt det

Pourquoi les vêtements synthétiques sentent-ils la transpiration – même après le lavage?

On nous demande souvent : pourquoi les vêtements synthétiques – en particulier les hauts de sport, les vestes doublées et les textiles techniques – sentent-ils la transpiration même après le lavage ? La réponse se trouve dans la chimie même des fibres.

Les matériaux synthétiques comme le polyester et le polyamide sont confortables, durables et sèchent rapidement. Mais les propriétés qui les rendent pratiques créent aussi les conditions idéales pour que les odeurs de transpiration s’y installent et y restent.

Voici ce qui se passe réellement dans la fibre – et comment y remédier de manière plus durable.

1. Les fibres synthétiques sont hydrophobes et retiennent les molécules odorantes liposolubles
Le polyester et le polyamide repoussent l’eau mais retiennent facilement les lipides. Les odeurs de transpiration les plus tenaces proviennent de molécules liposolubles produites lorsque les bactéries de la peau dégradent les acides gras de la sueur, comme l’acide isovalérique, l’acide 4-méthyl-3-hexénoïque et certains thioalcools. Comme les fibres sont hydrophobes, ces composés adhèrent plus facilement aux synthétiques qu’aux matières naturelles comme la laine ou le coton.


2. Des microcavités dans le polyester piègent les odeurs
À l’œil nu, les fibres synthétiques semblent lisses, mais au microscope elles présentent de petites cavités et irrégularités où s’infiltrent les huiles de la peau, les résidus de déodorant et les sous-produits bactériens. L’eau et la lessive atteignent difficilement ces molécules piégées. C’est pourquoi les vêtements synthétiques “se réveillent” souvent et recommencent à sentir dès que la chaleur du corps les réchauffe, même après un lavage.


3. Le séchage rapide laisse les odeurs en place
Le séchage rapide élimine l’humidité, mais les molécules odorantes liposolubles restent dans la fibre. La laine et le coton retiennent l’humidité différemment et libèrent plus facilement ces molécules lors du lavage ou de l’aération.


4. Pourquoi un lavage classique ne suffit pas
Les lessives conventionnelles sont conçues pour dissoudre les saletés, les pigments et les résidus hydrosolubles – pas pour dégrader les molécules odorantes liées aux graisses. Le nettoyage à sec n’aide pas non plus, car les solvants n’atteignent pas les résidus biologiques emprisonnés dans la fibre.


Ce que vous pouvez faire

Traiter les zones où l’odeur s’est réellement installée
Dans de nombreux vêtements – notamment les vestes – c’est la doublure (souvent en polyester ou en acétate) qui retient l’odeur, et non le tissu extérieur. Vaporisez généreusement l’intérieur : aisselles, dos, épaules. Nos bactéries Bacillus produisent des enzymes qui dégradent les molécules odorantes au lieu de les masquer. Cela fonctionne particulièrement bien sur les synthétiques, car le problème vient justement des résidus biologiques emprisonnés dans la fibre. Laissez sécher à l’air libre.

Répéter sur les vêtements anciens ou vintage
Les vêtements qui ont accumulé des odeurs pendant des années nécessitent souvent deux ou trois traitements, surtout les vêtements de sport et les vestes vintage.

Utiliser la vapeur pour ouvrir les fibres
La vapeur peut assouplir légèrement la fibre et libérer les molécules odorantes, permettant ainsi aux bactéries de la solution d’y accéder plus efficacement.

Éviter l’excès de déodorant
De nombreux déodorants modernes contiennent des composants à base d’aluminium ou de silicone qui, combinés au polyester, peuvent former un film tenace à l’intérieur de la fibre.

Laver moins. Traiter localement davantage
Les lavages fréquents des matières synthétiques sont à la fois inefficaces contre les odeurs et agressifs pour le textile. Mieux vaut traiter localement et aérer entre les utilisations.

Privilégier les fibres naturelles – même pour le sport
La laine mérinos et d’autres fibres naturelles absorbent l’humidité, respirent mieux et ne fixent pas les bactéries responsables des odeurs comme les matières synthétiques. Résultat : moins d’odeurs, des vêtements plus frais et moins de lavages inutiles.

Résumé

Les odeurs de transpiration s’incrustent dans les fibres synthétiques car leur structure et leur chimie facilitent l’adhésion des molécules odorantes liposolubles et rendent difficile leur élimination par l’eau ou la lessive. En comprenant où l’odeur se loge et en utilisant des méthodes qui dégradent biologiquement ces molécules, il est possible de redonner de la fraîcheur aux vêtements synthétiques sans les abîmer par des lavages répétés.

Sources

Zhou, C. et al. (2019). Odor adsorption and desorption on polyester and cotton fabrics.
Munk, S. et al. (2000). The effect of fibre type and fabric structure on odor development in textiles.
Hasegawa, Y. et al. (2004). Identification of new odoriferous compounds from human axillae.
McQueen, R. D. et al. (2014). Odor retention in cotton and polyester fabrics.
Park, J. & Joo, Y. (2013). Effect of fiber properties on odor generation in textiles.
Kite, A. C. et al. (2018). Odor retention of wool fabrics.

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